Manuel Diaz ou l'entrée de l'énergie dans l'économie française
Aux Etats-Unis, il y a Gary Vaynerchuk. "GaryVee", c'est quoi ? La volonté de vulgariser des engagements entrepreneuriaux sur un fond contagieux d'énergie. C'est le même créneau désormais occupé en France par Manuel Diaz.
Un créneau nécessaire tout particulièrement dans les circonstances françaises actuelles. En effet, il faut ajouter de la vie à l'économie. On le voit bien actuellement avec le malaise de la jeunesse. Il y a actuellement du deuil et de l'abandon dans le coeur de nombreux jeunes français à un point tel que leur état civil n'y résiste pas. Avant même d'être confrontés aux vraies réalités, ils ont fait le deuil de l'emploi, de l'engagement civique, de l'espoir et parfois même tout simplement de l'idée que la vie puisse être belle. Pourquoi à ce point ?
Parce que la société française donne le sentiment d'être bloquée, cumulant impasse sur impasse, incapable de laisser espérer que demain puisse être meilleur.
Comment peut-on être jeune en France actuellement ? L'insouciance n'est plus autorisée par le moindre éclair de lucidité. L'optimisme est passé de mode. Le rêve semble hors de portée. L'innocence s'est brisée sur les murs des scandales à répétition. Bref, l'esprit de jeunesse n'a plus sa place dans la société actuelle française parce qu'être jeune c'est être optimiste, plein de rêves et avec la part d'innocence qui permet d'escalader des montagnes faute de la juste perception des difficultés.
Il ne reste que l'esprit d'entreprise qui sauve aujourd'hui ces espaces. Ce n'est pas un hasard si les meilleurs des jeunes dans le circuit de formation classique s'y engagent. Loin du système public. Surtout très loin de la politique symbole de l'impuissance. C'est d'ailleurs le danger le plus redoutable à terme pour la vie publique française.
Manuel Diaz va parler à la jeunesse qui aime entreprendre. C'était un talent attendu loin d'un patronat trop terne, pas assez convaincu de la nécessité de se scénariser, de se démocratiser, de se populariser.
C'est le début d'une tendance qui va compter.