L'Europe à l'approche d'une semaine de tous les dangers
La semaine du 19 au 26 juin 2016 peut être terrible pour l'Europe. Trois rendez-vous ont des conséquences considérables.
Tout d'abord le 19 juin avec les municipales à Rome : la victoire de Virginia Raggi, candidate anti-partis, serait un séisme politique avec une défaite redoutable pour Renzi.
Puis, seconde étape, le jeudi 23 juin avec le référendum sur le Brexit. Pour le moment, le score est très serré. Si la sortie de l'Europe gagne c'est une secousse terrible. Si le score reste serré à ce point, c'est un avertissement considérable.
Enfin, le 26 juin, élections législatives en Espagne. Depuis 6 mois déjà, l'un des premiers pays de l'Europe n'a pas de majorité parlementaire. Deux hypothèses : soit toujours pas de majorité parlementaire soit une majorité ancrée à la gauche de la gauche si les actuels sondages se vérifient car Podemos est très en forme.
Si ces trois tests se cumulent (Raggi + Brexit + Podemos), le lendemain de cette semaine, il sera difficile de reconnaître l'Europe et plus particulièrement la "gauche dite de Gouvernement" au sein de l'Europe.
Ces trois marqueurs sont pour l'instant instructifs de deux tendances :
- la radicalité : les tendances modérées dites de Gouvernement sont délaissées pour rejoindre des formations plus radicales à droite comme à gauche,
- les nationalismes : l'Europe est en difficulté réelle. Au lendemain du 26 juin, l'Europe peut être confrontée à une crise inédite mais surtout d'une particulière gravité face aux retours des nationalismes.