Le PS en état de disgrâce
Il est de coutume d'évoquer l'état de grâce qui s'ouvre dans la foulée d'une victoire électorale.
C'est une réalité. Mais l'ampleur de cette réalité dépend surtout des conditions de redéploiement de l'opposition une fois la défaite assumée. L'originalité de la période actuelle, c'est que le PS vit le même vide post résultat qu'en 2002. Mais une différence importante existe. En 2007, le vainqueur entend saisir toute sa marge de manoeuvre...
Il faut remonter au printemps 1981 pour vivre une législative "post présidentielle" avec une opposition croyant réellement à ses chances de gagner.
En dehors de cette exception, l'opposition défaite à la présidentielle cherche seulement à "limiter les dégâts" lors de la législative qui suit.
En 2002, le PS avait dû changer de leader car Jospin s'était retiré officiellement.
La situation est-elle pratiquement différente en 2007 ? Ce n'est pas sûr. Ségolène Royal paraît se limiter à un rôle secondaire pour ne pas éviter une lourde défaite du parti ouvrant alors les voies à un changement radical.
Par conséquent, le pouvoir juste installé n'a pas de réelle opposition faute d'une personnalité crédible ayant le courage de repartir immédiatement au combat.
Il n'est pas sûr que S. Royal ne paye pas lourdement ce choix qui semble très tacticien.