J - 96 : Nicolas Sarkozy et le retour de l'Etat combattant

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  • Les Républicains

A 96 jours du 1er tour des primaires des Républicains, la donne a entièrement changé pendant l'été. Ce sera un référendum sur le retour de l'Etat. Et à ce jour, pour des raisons liées aux tempéraments perçus comme aux images ancrées dans la durée, c'est manifestement Nicolas Sarkozy qui est le mieux placé sur cette question aux yeux de l'opinion dans les circonstances actuelles très particulières.

Nicolas Sarkozy

Si l'enjeu avait été l'emploi, François Fillon pouvait penser se placer au coeur du débat en proposant un vrai choc libéral, ce qui était son programme.

Si l'enjeu avait été celui d'une France réconciliée, Alain Juppé pouvait espérer apparaître comme le "sage expérimenté" faisant bouger les lignes traditionnelle, ce qui était l'ambiance de ses ouvrages.

Maintenant, l'enjeu est autre. Les Français attendent trois réponses :

1) Comment l'Etat va-t-il redevenir le siège du Pouvoir ? Il y a désormais une perception d'impuissance qui ne correspond pas à la tradition française de l'Etat protecteur.

2) Comment l'Etat va ramener l'unité dans la société française qui n'accepte pas des remises en question récentes perçues comme contraires à son identité ?

3) Comment l'Etat va ramener la sécurité face au terrorisme et aux différentes formes de délinquances au quotidien ? Des délinquances désormais encore moins acceptées qu'elles sont perçues comme liées au ... terrorisme.

Dans l'ambiance actuelle, toutes les autres questions vont passer au second rang et de loin.

Sur ces questions, Nicolas Sarkozy est perçu par l'électorat de droite comme le "plus naturel". C'est un choix qui correspond à sa "marque".

C'est donc une primaire qui va s'engager sur des bases entièrement modifiées. Des bases qui vont laisser un espace très limité aux autres candidats sauf à faire vivre des surenchères par rapport au référent mais sans tomber dans l'exagération qui discrédite.

C'est un Etat combattant, guerrier qui est attendu et non pas un Etat infirmier. Il s'agit davantage que d'une nuance. C'est une primaire très particulière qui s'annonce dans des circonstances très particulières.

  • Publié le 16 août 2016

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