J - 74 : le "Donald Trump light" peut-il exister ?
La semaine qui se termine donne les apparences d'un tournant. Donald Trump sort des polémiques permanentes à son sujet et les tempêtes tournent désormais autour d'Hillary Clinton. Les sujets de tempêtes sont nombreux :
- quel rôle pour Bill Clinton ?
- la Fondation Clinton ?
- l'emailgate ?
...
Sa nouvelle équipe de direction fonctionne.
Une nouvelle étape de campagne peut-elle s'amorcer avec un "Donald Trump light" ?
Bien sûr. La disruption totale était le socle de la victoire des primaires. Sinon, Donald Trump n'aurait jamais fait vivre une différence. Il aurait été perdu dans la "grisaille des 15 candidats".
Mais fondamentalement, l'intéressé est motivé par deux qualités : gagner et être un bon professionnel. Deux qualités étroitement liées d'ailleurs. Par conséquent, dès que le marché électoral montre qu'il faut s'adapter, l'intéressé va s'adapter.
Ce n'est pas une "tournée narcissique" fédérale qui a été engagée. C'est une vraie présidentielle. Et le doute a été dissipé lors de la désignation de Kellyanne Conway à la direction de campagne. Elle vit, elle est rémunérée pour son professionnalisme. Elle ne se serait jamais engagée sans des assurances de ce type.
Le vrai rendez-vous est le 1er débat contradictoire. Jusqu'à ce débat, le glissement d'images va s'opérer en douceur, sans rupture trop brutale. Et lors du 1er débat, Donald Trump doit apparaître comme le "présidentiable des circonstances du moment" dont les thèmes forts sur la sécurité.
Pour peu que ce débat donne naissance à un rebond dans les sondages, une nouvelle présidentielle prendra jour.
Une leçon que les candidats aux primaires françaises doivent intégrer. Une primaire n'est pas une "élection générale en miniature" c'est une élection à part entière d'une autre nature que l'élection générale.