John Kerry et la bataille des océans
John Kerry insiste sur le programme Our Ocean persuadé que la bataille des océans est la meilleure façon pour gagner aussi la bataille des terres.
John Kerry est le responsable politique américain le plus persuadé de longue date de la nécessité de conduire la bataille de l'environnement. Il a ouvert ce chantier bien avant Al Gore et son documentaire.
La raison est simple : Boston, terre de John Kerry, a longtemps été un très mauvais élève en matière d'environnement. Le port de Boston et la Charles River ont longtemps été des caricatures de ce qu'il ne faut pas faire. Mike Dukakis lors de sa présidentielle a été attaqué à ce sujet et en a payé le prix politique cher.
Pour autant, même avec cet historique fort, John Kerry quittera son ministère avec un bilan concret faible. Le point le plus avancé ce sont les actes présidentiels de Barack Obama en faveur des sanctuaires naturels. Mais au-delà ?
L'au-delà est faible. Pourquoi ?
D'abord, parce qu'il fallu compter avec un Congrès Républicain depuis 2012.
Mais aussi parce que les milieux économiques vivent l'environnement comme une contrainte et non pas comme une opportunité comme les emplois de demain.
Surtout parce que l'opinion se mobilise peu pour les sujets de l'environnement à côté des "grands sujets" comme l'emploi, l'immigration, la lutte contre la bureaucratie. Et c'est probablement là le principal échec de John Kerry que la lenteur de cette réussite pédagogique.
La campagne 2016 est celle de l'échec de la cause environnementale quand en dehors de Bernie Sanders l'environnement n'est presque jamais cité, voire même expressément contesté comme un défi prioritaire.