Cambridge Analytica et la communication comportementale
La victoire de Donald Trump va délivrer ses secrets très progressivement bien éloignés de l'amateurisme que des médias dénonçaient quand Donald Trump enchaînait les disruptions sur les tribunes.
Dans ces "secrets", comme Exprimeo l'a indiqué depuis longtemps, Palantir Technologies et Cambridge Analytica vont occuper une place toute particulière.
Ces deux sociétés ont probablement initié une nouvelle étape dans la communication publique : la communication comportementale et les micro-cibles. Ainsi le soir du 3ème débat entre Hillary Clinton et Donald Trump, Cambridge Analytica dit avoir adressé 175 000 messages différents (parfois différents de quelques mots, d’une couleur, d’un détail, d’une image), à des groupes parfois minuscules, un quartier, une résidence….
Cette étape nouvelle est celle de l’individualisation extrême construite sur des comportements et non plus des appartenances revendiquées. Ce qui est très différent. Cambridge Analytica a créé des profils «psychographiques» complets d'Américains basés sur leurs détails de base, les habitudes de consommation, l'activité de médias sociaux et les traits psychologiques.
La société a amassé jusqu'à 5000 points de données sur chaque adulte américain et a mené des centaines de milliers d'enquêtes de personnalités, en les combinant pour repérer des millions d'électeurs Trump possibles. Une démarche particulièrement ouverte aux Etats-Unis où la législation sur les données est très permissive. L'enjeu étant alors de synthétiser et non plus de collecter.
Encore quelques moins et tous les détails devraient être connus sur une méthode vouée à constituer une étape nouvelle dans le marketing public.