Frédéric Amblard (Nous Citoyens) : la paix en péril !
Depuis quelques semaines, Frédéric Amblard appartient à la gouvernance nationale de Nous Citoyens. Ce mouvement de création récente hésite manifestement entre l'action politique élective classique et le devenir en club de réflexion.
Mais le communiqué publié par Nous Citoyens sous la plume de Frédéric Amblard mérite l'intérêt non seulement par l'importance de la question posée mais aussi par le profil très expérimenté de son auteur qui compte sur une carrière militaire de haut rang à des postes stratégiques.
Qu'indique M. Amblard ?
" ... L’entrisme russe dans les élections démocratiques et les risques d’instabilité géopolitique
M. POUTINE poursuivrait-il une partie d’échecs ou serait-il l’acteur d’un coup de billard à plusieurs bandes ? Les actions présumées de piratage informatique par l’ours Russe lors de l’élection américaine, et en France le supposé rapprochement du Kremlin avec le FN par le biais de prêts de banques russes doivent nous interroger.
M. POUTINE qui a été à bonne école en matière de contournement et de dissimulation, doit avoir de bonnes raisons d’agir de manière aussi directe. Après la Crimée, serait-il en train de préparer un environnement favorable à de nouvelles velléités expansionnistes ?
Nous avons réellement de quoi nous inquiéter. La fracture actuelle de l’Union européenne avec le départ du Royaume-Uni concomitante à une administration américaine isolationniste qui entend être moins active au sein de l’OTAN entraîne un affaiblissement de la détermination occidentale à se défendre collectivement et génère un terreau favorable à cette hypothèse.
Mais peut-on réellement attendre de nos futurs dirigeants, eu égard à l’absence de hauteur de vue de nos candidats à la présidentielle, qu’ils fassent preuve de suffisamment de discernement pour agir au sein des instances de sécurité collective et défendre la Nation ?
Nous Citoyens craint le contraire.
Lors des débats des primaires de gauche comme de droite, la question de la sécurité collective s’est malheureusement résumée à la sécurité intérieure et à la lutte contre DAESH. Il convient aujourd’hui d’être lucide. Nous devons à tout prix relancer notre effort de défense car nous avons consommé les « dividendes de la paix » de l’après-guerre froide.
Qui aurait pu prévoir en 1988 la chute du mur l’année suivante ? Qui aurait pu envisager en 1991 l’apparition d’Al-Qaïda 10 ans plus tard et l’attaque contre les Twin Towers ?
Qui a vu ne serait-ce qu’en 2010 l’émergence de DAESH ?
Tant de changements imprévisibles en si peu de temps ! Le monde bouge, il bouge vite et les rapports de force changent.
La Paix, ce bien précieux dont nous jouissons depuis la deuxième guerre mondiale, n’a jamais été autant en péril qu’aujourd’hui....".
Des questions de fond qui méritent un traitement plus sérieux que leur actuelle place dans la campagne présidentielle 2017.