Les sondages français sortent renforcés du 23 avril 2017
Les sondages français sortent renforcés du 23 avril 2017. Ils ont montré leur double capacité : celle à finaliser un classement juste et à identifier des zones solides d'évaluations. Et pourtant, c'est l'élection où ils ont été les plus contestés tout au long de la campagne.
Des sondages nombreux sont un bon point pour la démocratie. La multiplication des sondages réduit les risques d’intoxication donc de manipulation de l’opinion. Dès l’instant que les sondages sont très nombreux, celui qui ne respecterait pas une stricte rigueur professionnelle serait immédiatement corrigé par un autre sondage et serait ainsi placé en difficulté.
Tous ces arguments vont donc à l’opposé de bon nombre d’idées très souvent admises en la matière.
D’autres questions importantes demeurent quand même. D’abord, les précautions nécessaires pour distinguer l’intention de vote et le vote. Le sondage n’enregistre pas un vote mais une intention de vote à un moment donné. L’intention est une chose. Le passage à l’acte en est une autre. L’histoire des sondages montre que la courbe de l’opinion publique ne présente jamais une grande régularité dans le rapport entre ces deux notions différentes.
Ensuite, l’élément majeur réside dans la fermeté de l’intention de vote. Cette notion très subjective montre vite l’approximation qui existe dans la notion même d’intention de vote.
Sur ces deux points, les instituts de sondages ont beaucoup amélioré leur pédagogie pendant la présidentielle. En revanche, les instituts devraient clarifier publiquement la notion de «correction des résultats». Le redressement des sondages préélectoraux est une technique nécessaire qui a gagné en qualité mais qui laisse encore une part important à «l’intuition». Tous ces enjeux connaissent des développements nouveaux avec les sondages via Internet. Les échantillons permanents donnent des garanties fortes de fiabilité.