2018 : la défaite de Donald Trump loin d'être consommée
La secousse de la défaite du 20 juin dans l'Etat de Georgia promet des secousses considérables au sein du Parti Démocrate. Le Parti Démocrate est partagé entre trois courants qui paraissent de moins en moins compatibles.
Pour rappel, en novembre 2018, toute la Chambre des représentants et le tiers du Sénat, actuellement aux mains des républicains, seront renouvelés. En général, le parti du président perd des sièges durant ces élections de mi-mandat. En 2010, deux ans après son élection, Barack Obama avait perdu la majorité de la Chambre. Les courants sont triples :
- tout d'abord, ceux qui croient que l'anti-Trump doit être le seul axe de la campagne pour aller vers la sanction des deux premières années. Les tenants de cette ligne considèrent que l'abolition de la loi santé sera le "coup de grâce" pour la gouvernance Trump,
- ensuite, ceux qui disent que l'essentiel est de reconquérir les classes moyennes sans surtout trop s'occuper de Trump,
- enfin, les partisans de Sanders qui considèrent que le Parti Démocrate doit retrouver ses grandes causes sociales qui le réconcilient avec les jeunes, les défavorisés et les électorats noirs ou hispaniques. Cette dernière ligne considère que les défaites du Parti Démocrate sont d'abord liées aux profils des abstentionnistes. Pour gagner, comme Obama savait le faire, il faut que les femmes, les jeunes, les électorats noirs et hispaniques sortent voter.
Ce qui est surtout intéressant c'est que pour la première fois à ce point des élus Démocrates exposent ouvertement qu'il faut cesser de confondre les opinions "favorisées" des deux cotes (Est et Ouest) avec l'opinion de l'Amérique "profonde". Et surtout, avec la bataille des idées, il faut également livrer celle du leader. Or le Parti Démocrate n'a plus de leader. Et un leader ne se "fabrique" pas en quelques mois notamment en matière de notoriété fédérale. Si bien que le blues gagne les Démocrates alors qu'à la sortie de l'été 2017 les campagnes vont s'engager.