Emmanuel Macron entame-t-il son coefficient de sympathie ?
Emmanuel Macron a gagné la présidentielle 2017 notamment grâce à un réel coefficient de sympathie. Il était alors le jeune "rebelle" qui osait se lever contre le système et il le faisait avec le sourire et sous les coups de tout le monde. De quoi susciter une réelle sympathie.
Mais depuis qu'il est au pouvoir, Emmanuel Macron prend des positions qui entament ce coefficient de sympathie. Le rappel public aux "ordres" d'un militaire haut gradé constitue un fait inédit. Puis les conditions d'accueil de Donald Trump posent question. Comment est-il possible d'avoir à la fois le soutien public de Barack Obama, fait rarissime en plaine campagne électorale, et "en même temps" désenclaver à ce point son successeur qui passe son temps à défaire l'héritage politique de ... Barack Obama ? Puis il faut ajouter les premières mais très vives protestations émises lors de la Convention d'En Marche sur les conditions de désignations de candidats aux législatives et pire encore sur les conditions de fonctionnement depuis les législatives.
Progressivement, une partie de l'opinion commence à se poser une question simple : qui est-il pour de bon ? Le jeune Président cool et sympa ? Ou un président qui fait "claquer les galons" à la moindre occasion ?
La présidence qui doit entamer des réformes de fond pourrait-elle être efficace sans sympathie ? Probablement pas. La sympathie appartient à la gouvernance moderne. Au Canada, c'est ce qui fait la force de Justin Trudeau. Sur ce point, l'écart entre Justin Trudeau et Emmanuel Macron pourrait se creuser rapidement montrant qu'au même âge les tempéraments ne sont pas mécaniquement les mêmes, en politique aussi ... Une vieille question qui refait surface.