Justin Trudeau et la vague de fond : "un jeune sinon rien !"
Samedi, l'Italie va très probablement céder à son tour à une actuelle vague de fond dans les démocraties occidentales : "un jeune sinon rien !". La victoire très probable de Luigi Di Maio à 31 ans passant à la tête d'un parti d'opposition en pleine progression va apporter une touche de plus à cette vague de fond.
L'incarnation la plus réussie de cette vague de fond c'est Justin Trudeau. Il est jeune et il fait jeune. Il tente même de faire encore plus jeune que son état civil. C'est une vague très importante qui prend de l'ampleur avec aucune démocratie occidentale qui semble pouvoir y échapper. En France, c'est Macron. L'Allemagne va connaître l'effet Christian Lindner ... et la liste pourrait durer longtemps.
A quoi correspond cette vague ? Pour l'essentiel à 3 facteurs.
Tout d'abord, la sanction d'une génération plus âgée qui a donné le sentiment d'être capable de rien solutionner. D'où la prise à un "pourquoi continuer avec ceux qui n'ont réglé aucun des problèmes ?".
Ensuite, sur la méthode, c'est le règne des images. Les images vivent plus facilement avec des candidats jeunes, dynamiques qui acceptent toutes les contraintes et logiques de cette nouvelle communication.
Enfin, c'est l'attente d'un nouvel optimisme. La crise de 2008 a beaucoup duré. C'est un cycle très long que 10 ans de crise. Les opinions publiques aspirent à un après crise. C'est cette étape qui est ouverte avec cette nouvelle génération du moins au niveau des apparences ... Sur le fond, le défi reste entier.