#RussiaGate : Robert Mueller et les prochains épisodes
Pour le moment, Donald Trump n'est pas directement impacté par le RussiaGate. Trois explications à cette situation. 1) Les premiers "mis en examen" le sont pour des faits extérieurs à la campagne de Trump 2016. 2) Le "style Trump" qui accepte une "dose de souffre" l'immunise pour partie contre des accusations de ce type.
3) Trump continue "comme si de rien était" et cela marginalise ce sujet. Pour le moment l'impact du #RussiaGate est loin d'être ce qui était attendu.
Ce décalage appelle trois commentaires qui méritent l'attention. 1) La personnalité même de Donald Trump le protège. Il n'a jamais "joué les pères la morale" bien au contraire. Donc son électorat n'a pas le sentiment d'avoir été trompé. Par son parcours professionnel, comme par le contenu de sa campagne, Donald Trump a une "personnalité" de coups. Ceux qui l'ont choisi ont accepté ce profil. 2) L'affaire est techniquement compliquée. Par conséquent, c'est difficile de donner des éléments lisibles par l'opinion. C'est très différent d'une affaire de sexe comme du temps de Bill Clinton où l'imaginaire trouvait un espace. Là, l'imaginaire n'a pas d'espace derrière des manoeuvres très techniques de réseaux technologiques. 3) Mais aussi, à la différence de Kenneth Starr, Robert Mueller ne communique pas. Robert Mueller mène une enquête très professionnelle, technique, loin des médias. Kenneth Starr était politiquement engagé. Il menait une bataille politique contre Bill Clinton. Il s'occupait beaucoup des médias. Robert Mueller est très éloigné d'une telle logique.
Tous ces facteurs donnent une "discrétion" à l'opération en cours. Elle n'a pas d'étoffe majeure. Si les prochains épisodes restent dans cette tonalité, le risque du RussiaGate s'éloignera manifestement pour Donald Trump.