2018 : des élections intermédiaires à hauts risques pour Donald Trump
Les élections intermédiaires sont toujours très délicates pour le pouvoir en place. Barack Obama avait vécu des élections 2010 et 2014 très difficiles avec des alertes sévères. Avec le profil très atypique de Donald Trump, les élections intermédiaires de novembre 2018 s'annoncent redoutables.
Dans le JJD du 30 août 1992, Philippe Labro a résumé en une page remarquable la violence habituelle des campagnes électorales américaines. Une violence peu perçue en France par ceux qui n'ont jamais vécu sur place de telles campagnes électorales. La violence est d'abord physique car les distances sont considérables. C'est donc d'abord un test pour la forme physique des candidats. La violence mentale car les campagnes négatives sont d'une force extrême. Pas un domaine, même intime, ne peut échapper à des investigations et à des attaques éventuelles ultérieures. La violence par la brutalité des décrochages. Les financiers ont les réactions brutales classiques. Un candidat décroche dans les sondages et les financiers 'plient" la campagne rapidement. Dans une campagne électorale américaine, la violence est ainsi la voisine obligée de chaque moment.
En 2018, cette violence sera accentuée par la personnalité même de Donald Trump. Donald trump radicalise les campagnes. Les Démocrates ne sont pas reconstruits. Par conséquent, comme l'Alabama vient de le démontrer tout dernièrement, la seule chance des Démocrates, c'est de créer une sanction "anti-Trump". A cette fin, les campagnes négatives s'annoncent virulentes. Pour résister, Donald Trump va devoir mobiliser son camp. Pour mobiliser, il faut radicaliser les choix, faire vivre des oppositions frontales violentes. Ce sont donc des chocs extrêmement musclés qui s'annoncent. L'année 2018 pourrait rester dans les annales des campagnes électorales américaines sous cet angle.