#RussiaGate : Le calendrier de Robert Mueller et les élections intermédiaires
C'est une question qu'Exprimeo avait posé depuis de longues semaines : quelle cohabitation entre le calendrier de l'enquête conduite par Robert Mueller et les élections intermédiaires de novembre 2018 ?
Dans les derniers développements, deux faits méritent l'attention.
D'une part, il se confirme progressivement que Robert Mueller entend auditionner Donald Trump. C'est une étape déterminante. L'enjeu est celui de ne pas s'exposer à un mensonge qui vaut parjure. Le mensonge, c'est quoi ? C'est porter une affirmation susceptible d'être contredite par un témoignage d'un tiers. L'affaire Lewinsky est née de l'audition de Bill Clinton et de son interprétation de la question "avez-vous eu des relations sexuelles ?". Bill Clinton par sa réponse s'était empêtré dans une interprétation indéfendable tant juridiquement qu'aux yeux de l'opinion. Et l'affaire avait alors changé de dimension. Sous cet angle, toute audition de Donald Trump serait à très hauts risques.
D'autre part, second enjeu essentiel, les relations entre une procédure de ce type et le calendrier électoral. Dans la présidentielle, c'est un volet déjà évoqué. Le FBI devait-il "relancer" l'emailgate d'Hillary Clinton à 10 jours du vote ? C'est un sujet de fond. Robert Mueller peut-il effectuer des étapes majeures pendant la période active des élections intermédiaires ? Bien davantage, des procès peuvent-ils être audiencés pendant la période active des élections intermédiaires ?
Compte tenu du profil d'une partie importante de l'électorat de Donald Trump, il ne faut pas sous-estimer la capacité de Trump à se victimiser. C'est un volet qui mérite d'être clarifié rapidement. Une élection ne peut se dérouler avec des rebonds judiciaires majeurs à moins de 10 jours d'un vote.