Robert Mueller : quelle réelle marge de manoeuvre ?
Plus le temps passe et plus une question majeure s'impose : ce temps qui passe travaille pour qui ? Pour Donald Trump ? Pour Robert Mueller ? Bien entendu, la meilleure réponse est pour la ... vérité. Mais la réalité politique est tellement plus compliquée.
3 observations méritent l'intérêt. 1) Les élections intermédiaires sont entrées dans les 200 derniers jours. A partir de juin, ce sont les ultimes primaires. Puis la coupure des vacances d'été et le sprint final. Plus le calendrier du vote s'approche, plus la marge de manoeuvre de Robert Mueller devient étroite. Un acte fort de sa part sera alors présenté comme ayant une conséquence politique forte. 2) Pour que l'acte ébranle le dispositif Trump, il faut qu'il soit très fort. Car Donald Trump échappe à la rhétorique classique et sa riposte sera violente. De plus, la morale n'est pas dans l'ADN de la "marque Trump". Par conséquent, pour que l'image de marque soit troublée, il faut que la révélation soit un tsunami. 3) Pour le moment, Robert Mueller n'est pas encore à l'étape de la qualification de faits. Il semble être encore à la recherche de faits avérés. C'est le préalable indispensable.
Enfin, il faut bien avoir à l'esprit que plus une enquête dure, plus elle coûte aux contribuables. Et il y a un moment où l'opinion publique met en rapport le coût de l'opération et son utilité. Lorsque cette étape est ouverte, cela marque souvent le début de la fin de l'enquête. Or, en l'espèce cette question commence à se poser ...