L'UMP invente le "deux en un"
L'UMP invente le "deux en un" : la défaite qui cache le succès. Car même si le parti présidentiel remporte la majorité, l'élan est resté en route. C'est le sentiment d'échec qui prime.
L'UMP a la "gueule de bois". C'est le fruit non pas d'un dimanche soir enfiévré mais d'une soirée abominable où les réalités étranglent l'espoir.
Un responsable haut placé a la formule suivante "c'est la roue de la fortune. Vous pensez gagner 100 000 euros et vous repartez avec 10 000 euros. Comment garder le sourire ?".
Ce résultat est surtout le fruit d'un entre deux tours particulièrement raté pour le parti présidentiel.
Il n'y a eu aucun message mobilisateur. Bien davantage, par de multiples gestes, la gauche s'est remobilisée. Mais globalement, c'est surtout l'électorat présidentiel qui est "resté à la maison".
Le parti présidentiel a payé cash sa première erreur de timing. Cela démontre, si besoin était, la réactivité de l'électorat.
Mais surtout, lors de l'entre deux tours, l'enjeu avait évolué. Il n'était plus l'obligation de résultat mais le "pouvoir absolu". Favoriser la 1ère c'est facile. Cautionner le second, c'est plus délicat...