Mitt Romney face aux midterm elections
Les midterm elections de novembre 2018 s'annoncent très acharnées. Les Républicains veulent échapper à la perte du Congrès et les Démocrates veulent partir à la reconquête de la Maison Blanche en vivant un scrutin qu'ils puissent présenter comme le vif désaveu de Donald Trump. Une réalité qui ouvre de nouvelles perspectives.
Les midterm elections s'annoncent plus que jamais comme la rampe de lancement de la présidentielle 2020. Un constat classique mais avec une force particulière cette année compte tenu du "style Trump" très clivant.
5 constats s'imposent. 1) Les Présidents Républicains ont souvent été confrontés à des Congrès hostiles. 11 fois soit plus du double que pour des Présidents Démocrates. Par conséquent, perdre le Congrès n'aurait rien d'exceptionnel. Mais 2) la gouvernance Trump est dotée d'une spécificité particulière. Les chocs seraient très rudes. Or, l'opinion ne souhaite pas un Congrès Démocrate. Il y a même un rejet de perspective de Congrès Démocrate. Volet que les Républicains vont exploiter. 3) Dans la dernière ligne droite, c'est la prédominance des questions économiques qui risque de considérablement influencer le vote. Et c'est le joker pour Donald Trump. Laisser passer l'idée qu'avec un Congrès Démocrate l'actuelle embellie économique sera compromise. 4) Le mécontentement à l'égard de la classe politique sortante a créé un virulent dégagisme qui profite beaucoup aux candidats inexpérimentés donc non susceptibles d'être concernés par les moeurs de Washington. Mais ce profil sera très difficile à gérer. 5) Dans un contexte de ce type, le Congrès et la Maison Blanche auront besoin de "sages" capables de mettre en évidence les opportunités d'accords. C'est là que Mitt Romney peut trouver un espace particulier. Depuis qu'il a gagné sa primaire au sein du Parti Républicain, Mitt Romney pose les jalons pour une telle fonction. Les Etats-Unis ne pourraient se permettre deux années de blocages généralisés. Ce qui est sûr, c'est que les élections de novembre annoncent une redoutable fragilisation des institutions américaines.