Nicolas Sarkozy présidentialise le régime de façon accélérée
Nicolas Sarkozy avait promis la rupture. Il met en pratique une nouvelle vie institutionnelle marquée par une très forte présidentialisation sous couvert d'un appel à la modernité. C'est une évolution non dépourvue de risques.
La modernité porte la personnalisation du pouvoir mais elle ne porte pas nécessairement la concentration apparente de tous les pouvoirs sur un seul individu.
Cette logique de "super-président" expose excessivement et les échecs incontournables éroderont rapidement la popularité du Président.
En réalité, pour l'instant, N. Sarkozy retient la même logique de communication qu'à son arrivée au Ministère de l'Intérieur en 2002 : une succession d'évènements forts pour l'opinion.
La première semaine, l'opinion s'attendait même à la libération accélérée d'Ingrid Betencourt. Des candidats UMP à la législative l'évoquaient ouvertement. Ce dossier est passé au second plan et il est maintenant question des affaires Borrel et Boulin qui symbolisent le cynisme d'Etat.
Cette communication est-elle possible quand on est censé incarner le "pouvoir suprême" ? L'obligation de résultats va frapper là aussi.