Nicolas Sarkozy officialise le calendrier des élections locales en mars 2008
Nicolas Sarkozy a arrêté le contenu de la session extraordinaire d'été 2007. Plusieurs dossiers importants sont désormais inscrits mais pas de loi de modification du calendrier des élections locales, municipales et cantonales.
Les élections locales, cantonales et municipales, se dérouleront donc en mars 2008.
La question d'une organisation lors du dernier trimestre 2007 est souvent revenu à la une ces dernières semaines. La question est désormais bouclée : ce sera en mars 2008.
Les élections législatives constituent-elles l'amorce fiable des élections locales ?
C'est la question qui domine désormais le paysage politique car chacun passe immédiatement à la prochaine échéance électorale en cherchant à identifier les impacts du dernier scrutin.
Dans ce contexte, deux précisions s'imposent.
D'une part, les législatives et les municipales sont par définition des scrutins d'une nature différente.
Les qualités attendues pour les fonctions ne sont pas les mêmes. Bien davantage, le contexte politique sera très vraisemblablement autre et ce de façon très significative.
Par conséquent, une nouvelle donne va prendre jour d'elle-même au lendemain de la coupure d'été lorsque l'électorat, au retour des vacances, se replongera dans la seconde élection qu'il connaît, maîtrise et aime : les municipales.
Ces élections écrasent les scrutins locaux comme la présidentielle écrase désormais les scrutins nationaux.
Le véritable impact réside dans l'analyse rationnelle des résultats.
C'est là, la seconde précision importante. En effet, si la première nécessité est d'accepter la nature différente des scrutins, la seconde nécessité c'est de tirer toutes les conséquences du scrutin des législatives.
L'analyse calme et rationnelle des raisons de la défaite ou même d'une victoire permet toujours de tirer des enseignements très instructifs.
Plusieurs critères méritent une attention particulière plus encore en matière de défaite :
* quel a été le sentiment général au sein de la population qui a fondé la victoire ?
* ce sentiment général est-il susceptible de connaître des évolutions rapides et si oui lesquelles ?
* le résultat s'explique-t-il par des électeurs indécis au nombre considérablement plus élevé que d'ordinaire ?
* Si la réponse est positive à la question précédente, qu'est ce qui a pu conduire autant d'électeurs à devenir des " indécis " ?
* Y a-t-il eu des erreurs manifestes dans une des campagnes électorales et si oui lesquelles ?
Toutes ces questions doivent conduire à une analyse critique permettant de dégager une conclusion importante : où est né l'avantage significatif d'un concurrent ou son propre avantage significatif ?
A partir de cette identification débute la stratégie de ré-implication dans le débat politique.
Aucune victoire n'installe l'heureux bénéficiaire dans la logique incontournable mécanique des succès à répétition.
Il en est de même des défaites.
Chaque élection permet une nouvelle donne.
De la rapidité et de la qualité de l'analyse des raisons de la victoire ou de la défaite dépendent la performance de la prochaine campagne.