Grenoble : quels contours territoriaux pour démanteler la Métro ?
Le projet de loi Proximité et Engagement présenté le 19 juillet en Conseil des Ministres prévoit parmi de nombreuses mesures, un double dispositif technique qui va considérablement changer la donne pour des intercommunalités XXL : 1) faciliter leur démantèlement pour parvenir à une meilleure proximité avec les Communes. 2) Favoriser le retour de compétences déléguées aux Communes.
Ce sont deux chantiers considérables qui consistent pratiquement à détricoter la loi NOTRe. Une loi qui a fait l'objet de critiques vives et unanimes lors du "Grand Débat". Dans l'agglomération grenobloise, la Métro, caricature d'une intercommunalité XXL, concentre maintenant toutes les critiques possibles et imaginables au point d'avoir rendu l'intercommunalité locale quasi-répulsive. Avec un tel projet de loi, son démantèlement est inscrit très probablement dans les tendances fortes du scrutin des municipales de mars 2020. Quels nouveaux contours ?
La logique des bassins de vie plaide pour trois nouvelles intercommunalités : Grenoble et sa première couronne (Echirolles, St Martin d'Hères, Fontaine ...). Des territoires agglomérés qui géographiquement ne font qu'un au-delà des limites administratives anciennes. Le Sud de l'agglomération de l'ouest à l'est c'est à dire de Claix - Varces à Jarrie. Et le bas grésivaudan (Meylan - La Tronche - Corenc ...).
C'est le retour à la réalité des bassins de vie avec des seuils démographiques d'une dimension humaine capable de mieux respecter la réalité des territoires. Un sujet qui va occuper une place considérable lors des municipales de mars 2020 dans 227 jours seulement.