Municipales 2020 : jusqu'où des élus sortants peuvent-ils chercher à confondre gestion et élection ?
Le système français fixe un cadre général très favorables aux élus sortants. Deux moyens simples : la limitation des dépenses et surtout la non sanction de la confusion si fréquente entre les actes de gestion publique et les actes de communication électorale surtout dans le dernier sprint final.
Aux Etats-Unis, le principe c'est la liberté. Et les constats c'est que l'argent ne permet pas d'acheter la victoire. En France, le principe c'est la réglementation. Et l'argent des contribuables permet-il d'acheter la victoire ? La réponse doit devenir très nuancée.
Dans un véritable Etat de droit, la réponse devrait être NON. Mais la France reste-t-elle encore un réel Etat de droit ? La question mérite d'être posée. Parce qu'un Etat de droit, c'est que la violation de la loi soit sanctionnée et que cette sanction soit la même pour tous sur tout le territoire concerné.
Or que constatons-nous ? 1) Des voeux officiels qui deviennent des voeux militants avec bilan et projets à l'appui. 2) Des actes de gestion qui correspondent de plus en plus à des actes militants. 3) Des collaborateurs qui sont manifestement mobilisés pour des campagnes électorales.
Et quelles conséquences données par la commission nationale des comptes de campagnes ? Pour l'instant, très peu de conséquences pratiques. Ce sera l'un des marqueurs à surveiller en mars 2020. A ce rythme, en France, l'argent pourrait bien acheter la victoire mais l'argent public en plus ...