Régionales 2021 : quels conseils départementaux menacés dans la région AURA ?
Les élections du 15 mars 2020 ont été d'abord des élections de forte reconduction des élus municipaux sortants. Certes, il reste des grandes villes en ballotage. Mais dans l'ensemble, ces ballotages sont favorables aux majorités municipales sortantes.
C'est une situation qui était loin d'être considérée comme évidente. Les municipales 2014 avaient été très favorables à la droite face au reflux immense frappant alors le PS dans la foulée de l'impopularité de François Hollande à cette date. Après le choc de 2017, il était possible d'imaginer une poussée de nouvelles frontières politiques locales. Ce ne fut pas le cas.
Dans la quasi-totalité des Départements de la région AURA (Auvergne Rhône Alpes), les majorités sortantes ont été reconduites. La Savoie, la Loire, l'Ardèche, l'Ain, la Drôme ... ont connu des niveaux records d'élections dès le premier tour et avec le succès de la majorité municipale sortante. La Haute-Savoie échappe à ce constat avec des ballotages plus nombreux liés pour une grande partie à un nombre élevé de listes en présence. Il reste le cas de l'Isère où la majorité sortante de Jean Pierre Barbier a enregistré des alertes sévères. La plus surprenante a été la défaite dès le 1er tour à Villard de Lans de la Vice -Présidente chargée du tourisme. Sur Meylan, dans l'agglomération grenobloise, score difficile pour le Vice-Président chargé des transports. De même sur Sassenage, ballotage compliqué pour un Vice-Président. Puis il y a des géographies où des Conseillers Départementaux n'ont même pas été en situation de conduire une liste comme à Varces Allières et Risset ou bien ils sont en très grande en difficulté comme à Vif (pour un conseiller départemental suppléant) arrivant 12 points derrière une liste d'opposition.
Dans le canton de Le Pont de Claix, la majorité départementale sortante n'a même pas été capable de présenter une liste face au maire sortant PS, président de la Métropole, fait nouveau depuis 40 ans !
Dans la région présidée par Laurent Wauquiez, l'Isère apparait donc comme un territoire particulièrement fragile où la majorité départementale pourrait basculer à gauche en mars 2021.
Enfin, il reste la situation de la capitale régionale, Lyon, où faute d'alliance entre LREM et la gauche modérée, la capitale de la Région pourrait très bien basculer chez Les Verts. Ce qui serait avec Grenoble un axe particulièrement dangereux pour la majorité régionale sortante.