Justin Trudeau et la mode des campagnes sur le thème du "quoi qu'il en coûte"
Jusqu'à quand ou plutôt jusqu'à combien va continuer la vague de la dialectique du "quoi qu'il en coûte" ? La campagne de Justin Trudeau c'est sur cette vague. Il faut bien voir que cette vague est nouvelle. Pendant longtemps l'ancienne version c'était "demain on rase gratis" et cette formule se voulait moqueuse des candidats qui multipliaient les promesses de gratuité. Car rien n'est gratuit et ce que les usagers ne payent plus, ce sont les contribuables qui ... payent.
La naissance du "quoi qu'il en coûte" est intervenue pendant la crise financière de 2008 pour dire aux marchés "l'Etat sera là donc ne paniquez pas". Cette formule a trouvé une seconde jeunesse avec la crise sanitaire. Mais désormais son périmètre va bien au-delà. La dépense publique semble sans limite.
Sans tomber dans l'austérité de Stephen Harper, Erin O'Toole refuse cette surenchère. L'arbitrage par les électeurs canadiens sera très instructif en la matière. A partir de quand, les citoyens vont prendre conscience que le "quoi qu'il en coûte" a un ... coût qu'il faudra bien honorer un jour ou l'autre ?