Dominique de Villepin face à une question clef : qu'est ce que le courage ?
La nouvelle génération des politiques a un rendez-vous avec l'Histoire dans les circonstances présentes autour d'une question clef : dans des circonstances de ce type comme la guerre en Ukraine : qu'est-ce que le courage ? Faut-il se placer dans la logique légitimiste de l'union autour du pouvoir en place ? Faut-il au contraire exprimer une position différente et attester ainsi de sa capacité à exposer une autre voie ? Les circonstances exceptionnelles sont un test pour révéler des tempéraments exceptionnels.
La fin du discours de Dominique de Villepin à l'ONU le 14 février 2003 est restée célèbre :
« Dans ce temple des Nations Unies, nous sommes les gardiens d'un idéal, nous sommes les gardiens d'une conscience. La lourde responsabilité et l'immense honneur qui sont les nôtres doivent nous conduire à donner la priorité au désarmement dans la paix.
Et c'est un vieux pays, la France, d'un vieux continent comme le mien, l'Europe, qui vous le dit aujourd'hui, qui a connu les guerres, l'occupation, la barbarie. Un pays qui n'oublie pas et qui sait tout ce qu'il doit aux combattants de la liberté venus d'Amérique et d'ailleurs. Et qui pourtant n'a cessé de se tenir debout face à l'Histoire et devant les hommes. Fidèle à ses valeurs, il veut agir résolument avec tous les membres de la communauté internationale. Il croit en notre capacité à construire ensemble un monde meilleur.".
Avec ce discours, Dominique de Villepin exprimait le courage de poser les bonnes questions, de refuser les prétextes. Colin Powell perdait son rapport à l'Histoire et faute de courage face à la vérité entachait toute sa carrière antérieure d'un mensonge.
Dans ces moments, le "bon côté" c'est en effet celui des consciences. Le courage des consciences !