Dominique de Villepin et les leçons de 2011 - 2012
Le retour de Dominique de Villepin sur la scène présidentielle française impose de tirer une comparaison avec les années 2011 - 2012 marquées également par cette "tentation". Une séquence temps qui a permis d'identifier les points forts et les faiblesses de l'ex Premier Ministre.
Au titre des points forts, d'abord un excellent contact sur le terrain. Il est sympa, proche des gens, presque à l'opposé de l'image initiale qui est celle d'un haut fonctionnaire diplomate. Ensuite, il est certain qu'il a la culture et la connaissance internationale qui créent la différence avec de nombreux autres responsables politiques.
Sur le fond, sa ligne politique reste à clarifier en dehors des relations internationales. Par exemple son discours au Press Club en 2011 avait manqué de volonté de disruption. Il semblerait qu'il ait été travaillé à l'époque avec Thierry Breton et que la mouture finale ait été très impactée par des coupes de Thierry Breton ?
Au titre des points faibles, Dominique de Villepin n'a pas de parti politique. Il n'a donc pas de structure maillant le territoire. République Solidaire avait tenté ce maillage mais en vain. Sans parti, il n'a pas de dotations publiques donc un financement entièrement à mettre sur pied. De façon plus étonnante, Dominique de Villepin ne croyait pas en 2011 à ce point de passage obligé. Il faisait référence à "l'équipe légère" de Chirac lors de sa présidentielle victorieuse. Mais Chirac avait un ancrage historique qui n'est pas celui de Dominique de Villepin. Une présidentielle peut-elle être menée sans parti politique et sans "trésor de guerre" ? Un doute sérieux est possible.
La chance de Villepin c'est son côté flamboyant. Il incarne l'ambition française, les chevaliers à l'assaut. Ce style n'est partagé avec aucun autre candidat potentiel. La signature d'un rebond de la nation ???