Jeremy Grantham et la naissance du nouveau siècle
Aucun siècle n'est né en respectant le calendrier. Le 20 ème siècle nait après la guerre de 14 - 18. Le 21 ème siècle est peut-être en train de naître en ce moment sous nos yeux et dans la douleur également. Jeremy Grantham a lancé un avertissement sur ce point suite à l'invasion de l'Ukraine par la Russie : les flambées des prix du pétrole de cette ampleur ont toujours déclenché des récessions et l'économie mondiale risque de connaître des défis bien plus importants dans les décennies à venir, à mesure que les matières premières finies se raréfient.
Grantham met en évidence des tendances qui changent totalement la donne dont la hausse des prix des denrées alimentaires et des chocs terribles pour des pays en voie de développement. Et si ce nouveau siècle, c'était d'abord la fin de la croissance perpétuelle ? Et dans ce cas, quelles conséquences géo-politiques et sociales ?
Qui résisterait au choc d'une récession globale profonde ? Pendant des années, le monde a vécu sous la logique de “l'effet papillon” : une théorie selon laquelle l'interdépendance mondiale avait tellement pris de l'impact que le moindre événement à l'autre bout de la planète avait des conséquences sur notre économie et sur notre vie. Et là, avec l'Ukraine, une guerre violente aux portes de l'Union Européenne n'aurait pas de conséquences sérieuses. Un climat irréel.
Combien de démocraties occidentales pays sont enfoncées actuellement de façon dans le déni de crise ? Comment ces démocraties peuvent-elles faire face à un nouveau paradigme : la fin de la croissance ?