Elisabeth Borne et la déflagration de l'énergie
La déflagration : une surprise réelle de constater combien à ce jour les Français semblent avancer vers un choc qui constitue une déflagration absolue pour leur vie quotidienne : le rapport à l'électricité dans son prix comme dans sa permanente disponibilité. L'eau, l'air, l'électricité sont des compagnes permanentes de chaque moment. Or l'électricité peut manquer. Et elle peut devenir un "produit de luxe" à un prix prohibitif. Or cette menace sérieuse, perceptible dès à présent, mobilise peu. Divorce irréel.
Le Gouvernement laisse-t-il monter la menace pour être le "sauveur" de la dernière minute, persuadé dès à présent de disposer des solutions nécessaires ? Si c'est le cas, pourquoi ajouter de l'angoisse à une période qui en contient déjà tant (guerres, inflation, récession ...) ?
Si la menace est là pour de vrai, pourquoi ne pas en débattre ? Qui peut accepter que des entreprises (donc des emplois) soient mises en péril à cause d'une électricité trop chère ? Qui n'a pas conscience que derrière une rupture d'électricité des vies quotidiennes basculent ? Pas d'électricité, c'est pas d'eau pour des secteurs qui ont besoin de surpresseurs pour l'alimentation. C'est partir le matin avec la clef du portail pour l'activer si l'électricité fait défaut. C'est arriver dans une maison froide si l'électricité chauffe. C'est ne pas ouvrir ses volets si l'électricité les active. Et la liste pourrait durer longtemps.
Ce sujet n'est pas une "guerre" soudaine venue d'ailleurs. Si la menace est là, comment accepter que cette déflagration puisse faire l'objet d'un tel actuel évitement ? A ce "jeu", l'effondrement risque de ne pas concerner uniquement le réseau électrique ... Elisabeth Borne avance sur un terrain particulièrement délicat avec ce sujet au coeur de la vie quotidienne des français.