Nicolas Sarkozy prend toute la lumière
Nicolas Sarkozy reprend l'initiative lors d'une rentrée politique menée tambour battant.
Le Président multiplie les initiatives à l'occasion d'une rentrée atypique.
Sa popularité dépend de sa capacité à mener à bien des réformes majeures. Mais cette capacité ne dépend pas de Nicolas Sarkozy mais bien davantage de la conjoncture internationale.
Or, cette conjoncture peut réserver de bien désagréables surprises courant septembre 2007. Les secousses du marché immobilier US pourraient être la vaguelette d'une crise financière bien plus profonde notamment sur les modalités de refinancement des établissements bancaires.
Bon nombre d'experts sont de plus en plus inquiets et expriment désormais leurs craintes d'une secousse de grande ampleur à partir du marché asiatique.
Si tel devait être le cas, la mise en cause de la croissance réduirait à néant la marge de manoeuvre de Nicolas Sarkozy. En effet, le poids de la dette et des dépenses courantes deviendrait insupportable en cas de "croissance molle".
Nicolas Sarkozy ne pourrait regagner des marges de liberté qu'en accélérant la diminution de la masse salariale publique ; mesure qui est la moins populaire.
C'est donc une rentrée atypique avec une énorme interrogation sur les moyens de nature à atteindre les objectifs. Un point qui devrait être signalé le 30 août par J. Attali qui installe la commission sur les freins à la croissance.