Grenoble et son statut déchu
Que Grenoble et l'Isère ne figurent pas pour un seul site fut-il mineur dans la liste de la candidature pour les JO 2030, c'est un camouflet terrible pour la ville qui fut celle des JO 68. Mais jusqu'à quand la culture du déni ? Quand Grenoble perd, c'est toujours la “faute des autres”. Simple rappel historique : 18 mars 2009, Grenoble est candidate pour les JO 2018. Sa candidature arrive en … 3 ème position juste devant Pelvoux. Elle est devancée par Annecy (23 voix) dans les votes du CNOSF, puis par Nice (10 voix) et enfin Grenoble (9 voix). Le rapport technique du CNOSF est publié : les tableaux comparatifs sont accablants pour Grenoble.
A cette époque, faute de regarder les réalités en face, le refrain politique local : Grenoble aurait été victime d'un “règlement de compte politique” : Sarkozy / Destot. Au passage, pas de quoi arranger les relations entre Grenoble et le Comité National Olympique ... que de l'instrumentaliser ainsi au mépris de son indépendance et de sa technicité.
Et aujourd'hui, Grenoble “refait le match” : maintenant, ce serait Wauquiez / Piolle.
A force de vouloir toujours flatter un patriotisme local, Grenoble se voile la face.
Avec la municipalité Piolle, qui a l'honnêteté de dire combien l'image de Grenoble est dégradée, détachée maintenant de toute référence à la montagne ?
Par ailleurs, qui peut encore sérieusement prétendre que l'Isère est dans la même division que les deux Savoies pour les sports de montagne ? Il suffit de comparer les chiffres des fréquentations des stations et la réalité saute aux yeux.
Si Grenoble et l'Isère veulent revenir dans la course, il faut regarder cette réalité en face et changer de politiques publiques. C'est la réalité à reconnaitre. Cette réalité élimine Grenoble de compétitions de ce type. La seule question, cette réalité est-elle réversible ? Et si oui comment et par quel nouveau Maire ?