Vincent Bolloré, le patron engagé installé au coeur de la vie politique française
Sous la Vème République, c'est probablement la première fois qu'un patron d'envergure prend une telle place dans la vie politique française. Ou plutôt la première fois qu'un patron s'engage avec des idées qui ne sont pas de gauche. Car la gauche française aime les patrons qui ont ses idées comme si les idées gommaient alors le volet patronal à l'origine de tant de détestations de sa part.
Mais Vincent Bolloré ne défend pas des idées de gauche. En réalité, Vincent Bolloré innove dans deux domaines. 1) Il défend des idées : ce qui change avec un milieu patronal français habitué à être transparent. 2) Il défend des idées qui ne sont pas de gauche : là, l'originalité est encore plus grande. La gauche française est habituée à donner le tempo. Avec une droite qui trouvait son réconfort dans le soutien de la ... gauche. C'est tout un système qui est en train de s'écrouler sous nos yeux. Les combinaisons entre la gauche et la droite prennent fin sous l'impact de deux radicalités : LFI et le RN.
Dans ce contexte, une chaîne (Cnews) fracasse le milieu médiatique bien calé dans ses vieux réflexes. Une fiction est à terre : l'impartialité du secteur public. Et Cnews est devenue le symbole de la liberté d'expression.
S'attaquer à Cnews c'est mettre en difficulté la liberté d'expression. Là est désormais la réussite de cette chaîne. Ses téléspectateurs sont son premier bouclier. Emmanuel Macron a tort d'ouvrir un tel dossier. Les français sont attachés à la liberté d'expression. Ils considèrent que le pluralisme est la garantie de la liberté d'expression. Le débat des radios locales avait été le tremplin du PS dans les années 70 lors des élections locales. Une nouvelle droite est peut-être en train de naître actuellement derrière la bataille pour défendre la liberté d'expression par la diversité des titulaires des fréquences de chaînes TV ?