François Fillon est la première victime de l'expression "rigueur"
François Fillon voit sa rentrée plombée par la perspective de rigueur et surtout par une annonce manquée donnant le sentiment de double discours du pouvoir.
François Fillon va devoir "ramer" pour faire oublier cette impression que le pouvoir travaille en réalité à des économies drastiques et de surcroît toutes dirigées "contre" la fonction publique.
Le choc des images est dur. Nicolas Sarkozy s'exprime en pleine harmonie avec le Medef et quelques jours plus tard le Gouvernement désigne la fonction publique comme sujet d'économies majeures au moment même où GDF connaît une nouvelle étape de privatisation.
S'il s'agissait de donner corps à une résistance groupée des fonctionnaires, il suffisait de procéder ainsi.
La rentrée de Fillon s'annonce désormais sous des circonstances plus délicates ce d'autant plus que l'érosion du pouvoir d'achat donne naissance à une réelle "grogne de retour".