Le socialisme européen à l'épreuve de l'installation de Donald Trump
Plusieurs démocraties occidentales dont la France vivent depuis la seconde guerre mondiale sous l'influence intellectuelle du socialisme. C'est la carte d'identité de la bien pensance. Etre socialiste est le passeport pour des carrières toutes tracées parfois manifestement déconnectées des réelles qualités de l'intéressé mais la personne a le mérite d'être "dans le moule".
Cet état d'esprit a beaucoup altéré les analyses sur la présidentielle américaine 2024 comme si évoquer la victoire de Trump relevait alors d'un acte de militantisme et non pas d'analyse. Pour cette gauche bien pensante, la victoire de Trump était impossible.
Il en est de même aujourd'hui dans la volonté de limiter Trump à la seule Amérique. La mondialisation des communications est telle que l'examen de la réalité de l'impact de Trump est difficile à identifier. En réalité, l'enjeu est dans le calendrier de la première faute. La première faute aura vocation à permettre la reconstitution du "front accusatoire du socialisme européen".
C'est donc un enjeu particulier que ces premiers mois.
En France, Jean Marie le Pen ne voulait pas accéder au pouvoir. C'est la probable explication d'expressions manifestement disqualifiantes qui, comme par "hasard", fleurissaient dans la dernière ligne droite avant une élection. Son positionnement de "troublion" semblait lui suffire.
Marine le Pen est-elle l'héritière d'une droite libérale ? Il y a matière à en douter. Le libéralisme économique est rare dans ses propos.
Qui a donc vocation à défendre en France une approche libérale ? C'est un espace politique encore vide. Ce constat impose une question de fond : et si le clientélisme étatique était déjà tellement massif que le libéralisme lui - même n'avait plus d'espace électoral en France ? Ce pays devenant seulement obsédé par la fuite en avant fiscale pour ne pas remettre en cause ses guichets à destination de clientèles traditionnelles ?
Les prochains mois seront très instructifs à observer.