Un label pour les invisibles : Jérôme Ripoll crée la "Marque d’Engagement Aidant et Handicap"
Paris – 23 Avril 2025 – Dans un monde professionnel encore peu adapté à la réalité des aidants et des personnes en situation de handicap, une initiative française commence à faire parler d’elle : la création d’un label baptisé "Marque d’Engagement Aidant et Handicap". À l’origine de ce projet ambitieux, un homme, Jérôme Ripoll, bien décidé à faire bouger les lignes.
Nous l’avons rencontré pour comprendre l’essence et les objectifs de ce nouveau label qui entend placer l’humain au cœur des organisations.
Exprimeo : Jérôme Ripoll, pourquoi avoir créé cette marque d’engagement ?
Jérôme Ripoll : Parce qu’il y a urgence. Aujourd’hui, en France, on compte plus de 11 millions d’aidants et des millions de personnes en situation de handicap. Pourtant, dans le monde du travail ou même dans les services du quotidien, leur réalité reste souvent invisible. Avec ce label, je voulais offrir un cadre de reconnaissance et d’action pour les entreprises, les collectivités, et les structures qui s’engagent réellement à leurs côtés.
Qu’apporte concrètement ce label aux structures qui y adhèrent ?
Le label n’est pas juste un tampon. C’est un outil de transformation. Il propose un référentiel clair, construit avec des aidants, des personnes concernées par le handicap, des experts et des professionnels. Il permet d’évaluer, d’accompagner et de valoriser les démarches inclusives : aménagements de poste, flexibilité, accès aux droits, formation des équipes, communication bienveillante… On veut que ce soit du concret, mesurable, et impactant.
Et pour les bénéficiaires, les aidants et les personnes en situation de handicap, qu’est-ce que cela change ?
Cela change tout. Quand une entreprise affiche ce label, elle envoie un message fort : "Vous avez votre place ici, et on a pensé à vous." Ce n’est plus à la personne de s’adapter coûte que coûte, c’est à l’environnement de faire sa part. C’est aussi une façon de briser les tabous, de faire tomber les murs du silence et de dire : "Oui, c’est possible de concilier emploi, soin et dignité."
Le label a-t-il déjà séduit des structures ?
Oui, et c’est très encourageant ! Nous sommes en discussion avec plusieurs entreprises de tailles différentes, des collectivités locales, et même des établissements de santé. Certaines veulent aller vite, d’autres ont besoin de temps, mais toutes comprennent que l’inclusion ne peut plus être un supplément d’âme. C’est une responsabilité sociétale majeure.
Quelles sont les prochaines étapes ?
Nous lançons officiellement la campagne d’adhésion au label cette année, avec des premiers audits prévus dès cet été. Un comité d'éthique pluridisciplinaire va suivre l’évolution des critères pour s’assurer qu’ils restent exigeants et justes. Et surtout, nous travaillons à faire connaître ce label au grand public, car l’inclusion commence par la reconnaissance.
En un mot, quelle est votre ambition avec ce label ?
Redonner de la visibilité à ceux qui vivent souvent dans l’ombre. Créer une dynamique positive et durable où l’engagement social est une valeur partagée. Mon ambition, c’est que dans quelques années, afficher ce label soit aussi évident que celui de la qualité ou de l’environnement.
Une signature de sens dans un monde en quête d’humanité. La "Marque d’Engagement Aidant et Handicap" pourrait bien devenir le nouveau repère des structures réellement inclusives.
Et derrière ce label, un homme, Jérôme Ripoll, qui n’a pas attendu qu’on lui donne la parole pour l’ouvrir, au nom de tous les invisibles.
Des grands noms le suivent comme :
1. Jean-Georges MALCOR, diplômé de l’École Centrale de Paris, Master of Science de l’Université de Stanford, Doctorat de l’École des Mines, hautes fonctions de direction au sein de grandes entreprises industrielles, en France et à l’international.
2. Richard HASSELMANN diplômé en droit public et sciences politique, comptabilité publique et privée, communication et management RH. Il a travaillé 17 ans au sein des Services extérieurs du Trésor, 10 ans comme manager d'entreprises et 10 ans à la tête d'une institution sociale (mutuelle LMP).
3. Frédéric BIZARD diplômé du MBA de l'INSEAD, de l'Institut d'études politiques de Paris, de l’École nationale vétérinaire d'Alfort et de la faculté de médecine de Créteil. Professeur d'économie associé à l'ESCP Europe et à Paris Dauphine. Président fondateur de l’Institut Santé, nommé en juin 2020, membre libre de l’Académie Nationale de Chirurgie française. Conseil d’institutions publiques et privées en France et à l'étranger, dont le Sénat français, Intervient régulièrement dans les médias.
4. Stéphanie KERBARH, administratrice Caf de Paris, Responsable Relations Publiques et Développement, ancienne Députée.
5. Nathalie DESCOUT, CEO de Nadvise, auditrice de l'IHEDN certifiée consultante en performance durable de l'Ecole Polytechnique Executive Education.
6. Djamila SCHAFTER, ancienne DG de l’alumni IAE- Paris Sorbonne, membre du board de l’ONG «Actives», Cheffe de cabinet d’une agence en affaires publiques.
7. Florence OLLAGNIER, praticienne en art thérapie.
8. Amré ABOUALI, ingénieur Mines Telecom, ancien RSSI du Groupe hospitalier universitaire Paris psychiatrie & neuroscience.
9. Dr Eric CAMPION, président de PanEurope France, VP PanEurope international
10. Jean-Michel SANCHEZ, ancien cadre dirigeant chez Engie
11. Gérard GAILLARD, vice-président PanEurope France, Sénateur Jeune Chambre Internationale.
12. Stéphane RANDRETSA, ancien DRH EQUANS France.
13. Hamou BOUAKKAZ, ancien adjoint au Maire de Paris dans le cadre de la politique handicap.