Des élections municipales dans un contexte nouveau
La Présidentielle 2007 a d'abord été une véritable révolution culturelle avant de donner naissance à une rupture politique. Les élections locales cachent encore une telle rupture éventuelle sur d'autres bases.
Les consommateurs, les travailleurs, les citoyens ont adopté de nouveaux repères.
Pour les citoyens, les nouvelles règles sont simples. En dehors de la proximité, tout est menace. Le monde est perçu comme déboussolé. Les remèdes ne guérissent plus. On ne vit plus dans une société qui demain sera meilleure mais on tente de survivre sur un radeau à la dérive dont on peut être éjecté à chaque instant.
Dans ce contexte global, face au village planétaire qui inquiète sans identité, sans règle du jeu, il faut retrouver un espace de solidarités, de projet collectif, de micro-société où l'individu peut se raccrocher. C'est le rôle de la collectivité de proximité.
Dans cette collectivité, il va rechercher des valeurs de considération, de dialogue, de respect, de protection. C'est la "collectivité couette".
L'avenir est à la dissociation entre le lointain qui inquiète et le proche qui doit rassurer.
Le lointain qui inquiète parce que tous les grands problèmes perçus semblent sans réponse efficace (environnement, inégalités, guerres, crises urbaines?). En revanche, la proximité doit sauvegarder l'optimisme. Elle incarne les micro-actions qui font du bien manifestement. Ce sont les petites causes, les petits gestes dont on se met à rêver de l'immensité de l'impact s'ils étaient reproduits à l'échelle de la planète.
Le local devient le nouvel espace de la qualité et de la citoyenneté.