Nicolas Sarkozy ouvre une phase très délicate pour sa popularité
Nicolas Sarkozy a manqué son entretien télévisé sur le pouvoir d'achat. C'est un premier manquement de ce type depuis janvier 2007, date du début actif de sa présidentielle.
Nicolas Sarkozy a progressivement adopté un style de décideur actif et efficace qui ne supporte ni l'échec ni le surplace.
Or, la semaine dernière, il a connu les deux.
L'échec avec la reprise de heurts violents dans le Val d'Oise montrant que rien n'a été sérieusement réglé dans les banlieues. Or, il n'est plus désormais un Ministre de l'Intérieur avec le "bouclier" du Président qui limiterait sa marge de manoeuvre. Il est Président et le moindre accident peut prendre des proportions considérables. Cet accident s'est produit de surcroît alors qu'il était à l'étranger et l'opinion commence à considérer qu'il consacre trop de temps à l'étranger.
Le surplace, car aucune mesure sur la relance du pouvoir d'achat n'a convaincu.
Son style offensif avec des "apparats de richesse et de pouvoir" à l'exemple de cette montre de luxe qui pend à son poignet de façon ostentatoire se prête difficilement aux temps de crise.
Or l'opinion est entrée en mentalité de crise.
Si bien que le Président qui incarne la "génération bling bling" risque de connaître un rapîde décalage d'image. Les études qualitatives conduites ces derniers jours attesteraient d'une réelle zone d'alerte.
Il en est de même de la crédibilité des deux journalistes qui n'ont posé aucune question sur les sujets qui font les discussions de l'opinion dont le nouveau salaire présidentiel.