Nicolas Sarkozy à la recherche d'un nouveau style de communication

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Nicolas Sarkozy sera-t-il frappé par le syndrome Blair lorsque ce dernier a été contraint de corriger le tir tant ses repères de communication avaient été déchiffrés et nuisaient au contenu même de ses actions ? La question se pose désormais très sérieusement.

Le nouveau style de communication de Nicolas Sarkozy a été engagé courant 2004, date du lancement actif dans la course présidentielle.

Mais, il n'est pas possible de communiquer à l'identique quand on est prétendant ou Président, quand le pays va bien ou quand il s'enfonce dans la crise économique profonde.

Pour partie, la présidentielle 2007 a été à l'exemple de celle 1974.

En 1974, la maladie du Président Pompidou avait créé une aspiration en faveur d'un Président jeune et dynamique.

La fin de mandat du Président Chirac est dominée par un enjeu d'image sur "la génération du capitaine".

40 ans de pouvoir avaient été perçus comme ayant cassé toute faculté de modernité. La lecture de la presse étrangère grouillait de références assassines notamment dans les comparaisons entre J. Chirac et T. Blair.

Au cours des dernières années, un élément majeur était apparu. Les Français considéraient qu'ils recelaient une énergie qui n'était pas canalisée par la représentation politique.

Comme hier en 1974, Valéry Giscard d'Estaing avait été le plus manifeste à canaliser ce besoin de changement y compris de génération ; Nicolas Sarkozy a capté en 2007 cette attente de l'opinion et a changé une partie importante de l'enjeu de la campagne.

Seulement, le second semestre 2007 n'est pas le semestre du réveil mais celui de l'entrée dans la crise : crise économique internationale, crise du pouvoir d'achat intérieur et probablement crise de l'emploi lors du premier semestre 2008.

Le commerce est actuellement très affecté par plusieurs mois de chute de la consommation.

Le Président d'un pays en crise ne peut communiquer comme le Président d'un pays en pleine croissance. Ce n'est le même contenu de discours et encore moins la même tonalité. Le temps de s'adapter, Nicolas Sarkozy devrait laisser un espace politique nouveau à son Premier Ministre. La dyarchie de la Vème République vient de trouver une nouvelle utilité sans précédent.

  • Publié le 2 décembre 2007

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