Nicolas Sarkozy doit affronter un véritable revers d'opinion
Depuis plusieurs jours, la tendance se préparait. Deux ruptures sont redoutables pour le Chef de l'Etat et bien au-delà pour sa majorité dans le cadre des prochaines échéances locales. Le sondage BVA pour l'Express plac eles mécontents trois points au dessus des satisfaits (48/45) soit une chute de 6 points en un mois. Le mécontentement se cristallise.
La large majorité de Nicolas Sarkozy au printemps 2007 était liée à la désertion du camp de gauche par une partie de l'électorat populaire.
Cette désertion était pour partie le fruit du discours sécuritaire du Chef de l'Etat et, au-delà du dossier, au choix des mots qui le mettait en dehors de l'intelligentsia. Il avait même une approche délibérément populiste.
Cet électorat le quitte. Il n'est pas encore retourné à la gauche mais il quitte le Chef de l'Etat.
Ensuite, il y a une partie de son électorat de droite classique (hauts CSP et âges avancés) qui ont du mal à suivre ses tribulations de vie privée.
C'est une redoutable tenaille qui est ouverte. Elle pourrait produire des effets lourds lors des municipales. La nationalisation du scrutin est une opération de plus en plus risquée. D'ailleurs les leaders locaux ne devraient pas s'y prêter.