Nicolas Sarkozy est à 10 jours d'une terrible vague de fond punitive
Nicolas Sarkozy cumule tous les facteurs pour un scrutin municipal d'une portée politique porteuse de crises graves.
Les enquêtes IFOP qui dressent, notamment pour la presse quotidienne régionale, des batteries d'enquêtes locales apportent des indicateurs d'une extrême précision.
1) L'opinion est très morose. En février, le moral des ménages a encore baissé touchant un plus bas historique. C'est la huitième baisse consécutive.
2) La crise du pouvoir d'achat est entrée dans les esprits. Près de 60 % de l'opinion considère que son pouvoir d'achat a baissé depuis l'élection présidentielle.
3) Le rapport Attali a manifestement froissé des catégories électorales d'ordinaire acquises à la droite. Par exemple, à Marseille, les listes Guérini arrivent en tête chez les artisans et les commerçants...
4) La volonté de sanctionner le Président fait renaître le Front National dont on pourrait découvrir dans plusieurs villes qu'il serait de nouveau en état de se maintenir au second tour avec le nouveau critère des seuls 10 % des exprimés.
5) Dans ce contexte, des villes emblématiques de droite sont dans une tendance de défaite dont Marseille, Strasbourg, Toulouse ...
A ces défaites s'ajoutent désormais des succès de 1er tour qui grandissent pour la gauche : Nantes, Lille, Lyon ...
C'est un électrochoc électoral d'une ampleur peut-être encore plus forte que les régionales 2004.
A circonstances constantes, nous sommes à 10 jours d'un scrutin qui va ouvrir une crise politique de première importance et poser la question du calendrier électoral en France car il devient inquiétant que des scrutins locaux puissent être ainsi dénaturés de leur fonction réelle.