Nicolas Sarkozy doit casser rapidement l'exhibitionnisme protestataire qu'il suscite
Nicolas Sarkozy est victime d'un exhibitionnisme protestataire qui progresse à la vitesse turbo. C'est un mécanisme auto-entretenu qui est redoutable.
Il est maintenant de mode de se confronter au Président. La lecture modérée et avec recul des déclarations du Président de France Télévision ce matin sur RTL dégage un sentiment de sans précédent manifeste.
Dire des "observations" de son actionnaire qu'elles sont "fausses et stupides" ; c'est un climat hors du commun de façon générale et encore plus quand l'actionnaire visé est ... le Chef de l'Etat.
Cette formulation participe à une escalade dans la protestation qui est désormais de mode.
La réforme des Institutions sera la première victime significative car, dans de telles circonstances, le PS ne fera pas la "courte échelle" au Chef de l'Etat qui vit une tempête depuis trois jours recevant camouflet sur camouflet (absence Mandelson, commentaires de De Carolis, vidéo du off du plateau de France 3, commentaires sur la démission du Général Cuche ...).
André Vallini vient d'ailleurs de le confirmer officiellement.
Le Président paye le prix cher de sa passe difficile. Nous sommes une démocratie d'opinion à part entière. A chaque difficulté, le pouvoir doit en tirer des leçons significatives immédiates pour changer la donne.
Depuis l'échec cinglant des élections locales, la situation s'aggrave. Il faut délivrer un message politique fort qui passe obligatoirement par un remaniement ministériel.
Tant que ce message ne sera pas donné, "l'opinion vengeresse" participera à un jeu de massacre qui ouvre la fenêtre à la protestation publique généralisée.