Roselyne Bachelot s'attaque au dossier délicat de la modernisation de la santé
La santé est inscrite au centre des priorités des Français. De nouveaux défis majeurs sont apparus à l'exemple de la reconnaissance de la médecine esthétique ou de la médecine anti-âge. Autant de dossiers que la Ministre de la Santé doit aborder avec détermination et sens du dialogue.
La modernisation de la santé sera l'un des grands chantiers du Gouvernement lors du dernier trimestre 2008. Ce secteur est reconnu comme l'un des atouts de la France. Et pourtant, dans certains domaines, ces dernières années ont connu des évolutions parfois très "surprenantes". C'est le cas par exemple des relations entre la médecine esthétique et la chirurgie esthétique.
Un décret du 11 juillet 2005 a modifié les conditions de fonctionnement dans des circonstances de nature à gravement pénaliser les patients mais aussi à considérablement fragiliser une activité, la médecine esthétique, où la France était un leader incontesté de cette spécialité.
Le décret du 11 juillet 2005 redéfinit en effet "les actes frontières" dans des critères très favorables aux seuls chirurgiens donnant à ces derniers une position nouvelle qui allonge les délais d'interventions, qui augmente probablement les coûts et sans gain de sécurité pour les patients car les médecins esthéticiens respectaient déjà des procédures lourdes de validation de leurs acquis professionnels.
La France est d'ailleurs la seule à vivre maintenant une telle situation. La Suisse, l'Italie, la Belgique ... reconnaissent désormais mieux la médecine esthétique que la France ; ce qui traduit un anachronisme étonnant et surtout une injustice pour la profession des médecins esthéticiens très performants en France.
La réformation de ce décret est un exemple des arbitrages indispensables pour adapter des professions aux attentes nouvelles des patients et ce dans une logique de complémentarité des professions et non pas de simples rivalités économiques.
Dans ce dossier comme dans tant d'autres, il faudra tout le sens du dialogue de la Ministre de la Santé, par ailleurs Docteure en Pharmacie, pour débloquer des pans d'activités afin que notre pays puisse mobiliser toutes ses compétences professionnelles pour répondre aux évolutions des attentes du marché.