Ségolène Royal marque un temps d'arrêt

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Le score, fut-il serré pour la conquête de la direction du PS, marque un échec qui est un prix très élevé pour la présidentielle 2012.

Avec sa réglementation très pesante sur les financements, la France offre peu d'alternatives à l'affectation d'un parti politique à la préparation d'une présidentielle.

Le parti politique est d'abord le collecteur d'aides publiques et des adhésions. C'est un coffre fort.

Il est aussi le réservoir de moyens humains nécessaires en grand nombre pour préparer une campagne aussi lourde qu'une présidentielle.

Avec la défaite de la prise de pouvoir au PS, Ségolène Royal vient de reculer de plusieurs cases dans la candidature performante pour 2012.

Peut-elle monter une structure parallèle ?

La réponse est oui sur le principe mais non dans la réalité des comparables.

Elle n'aura jamais les moyens financiers pour se hisser au niveau de la puissance financière et humaine d'un parti comme le PS.

Si les moyens financiers et la logistique ne permettent pas "d'acheter" une victoire ; force est de constater que sans eux la victoire est impossible.

La mode est à l'examen de la campagne 2008 de Barack Obama. Sans des moyens financiers hors du commun, il n'aurait jamais gagné les primaires démocrates et probablement n'aurait jamais creusé un tel écart avec son rival républicain en novembre 2008.

La logistique et la puissance financière ont servi de socle à la révélation du charisme du candidat. Mais sans ce socle, ce charisme n'aurait jamais pu éclore.

C'est donc une halte incontestable dans le parcours de Ségolène Royal. L'écart de voix comptera peu dans 12 mois. Elle est en marge d'un appareil politique nécessaire pour une présidentielle

  • Publié le 1 décembre 2008

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