Maurice Vincent intervient sur le dossier du mode scrutin des régionales
Il fut l'une des surprises de mars 2008. Depuis, à la tête de la Mairie de St Etienne, cet universitaire incarne la nouvelle génération du PS, pragmatique, participative et efficace loin des querelles du microcosme parisien. Il adresse au Gouvernement une proposition pratique sur la réforme du mode de scrutin des régionales.
Maurice Vincent publie un communiqué avec des propositions pratiques.
Il précise :
"Pourquoi vouloir bouleverser le mode de scrutin actuel des élections régionales ?
Si, comme on peut le comprendre à travers leurs déclarations, les responsables de la majorité présidentielle et M. Balladur souhaitent voir se concrétiser rapidement un rapprochement des départements et des régions via l'élection de "conseillers territoriaux" uniques remplaçant à la fois les conseillers généraux et régionaux actuels, il existe une façon extrêmement simple et pratique de le faire sans modifier fondamentalement le mode de scrutin actuel des élections régionales.
En effet, le système actuel assure une majorité régionale claire, ce qui ne serait pas forcément le cas de conseillers territoriaux élus dans chaque département sur la base d'un scrutin uninominal. Il inclut déjà la reconnaissance des départements à travers des listes départementales.
Il suffirait donc d'ajouter une condition supplémentaire à la constitution de ces listes pour arriver à une représentation territoriale encore plus fine qui relie un élu à un territoire précis : exiger que chaque liste départementale soit établie en respectant l'ordonnancement des circonscriptions du département : après la "tête de liste", le candidat suivant représenterait la 1ere circonscription, le suivant la 2ème, puis la 3ème etc. Les "conseillers territoriaux" ainsi élus siègeraient à la fois comme conseillers généraux et régionaux tout en étant rattachés à une entité territoriale de taille raisonnable.
Si, derrière la volonté de réforme affichée par le gouvernement, il n'y a pas d'autres intentions que de simplifier l'organisation de nos institutions et de rapprocher départements et régions, cette évolution "minimaliste" du mode de scrutin actuel des élections régionales le permet pleinement !"
Le débat est lancé.