Jean François Copé incarne le défi
Le leader du groupe UMP à l'Assemblée Nationale s'avance sur le chemin du défi.
La bataille des positionnements a débuté.
Nicolas Sarkozy a ouvert les responsabilités à sa génération. Il corrige progressivement le tir pour se sortir de l'approche libérale désormais en difficulté avec la crise financière. L'ouverture à gauche connaitra de nouveaux symboles après les Européennes.
François Bayrou cherche à occuper le créneau du "ni à droite ni à gauche". Probablement évoluera-t-il vers le positionnement "de droite et de gauche" en empruntant des thèmes aux deux camps pour mieux accueillir des deux côtés.
Ségolène Royal doit chercher à se réconcilier d'abord avec la gauche pour donner ensuite un coup de volant vers le "tout sauf Sarkozy".
Jean François Copé semble s'acheminer vers trois positionnements.
Tout d'abord, reconnaître clairement et tout naturellement que tout découle désormais de l'Elysée. Par conséquent, il banalise sa "programmation présidentielle" considérant qu'elle est incontournable.
Ensuite, cette présidentialisation rime avec personnalisation. Il est donc partout à l'exemple d'aujourd'hui sur Canal.
Enfin, il ne se dérobe pas au choc avec Sarkozy. Il sait que ce choc est le point de passage incontournable pour accéder au sommet. Il va jouer l'opinion et non pas le parti pensant que dernier est toujours récupéré grâce à ... l'opinion.
Il est le premier à prendre aussi ouvertement le virage de la présidentielle prochaine même si, dans un premier temps, il affirme un calendrier lointain.