L'UMP face à une crise de légitimité
Les Européennes risquent d'ouvrir une crise grave de légitimité après le succès des manifestations d'hier.
La manifestation d'hier a battu des records de participation.
1) Le pouvoir politique donne le sentiment de tourner à vide. Nicolas Sarkozy a été rattrapé par le discrédit général qui frappe la politique. Le temps est d'ailleurs fini où la "carrière politique" pouvait attirer les étudiants les plus brillants d'une promotion universitaire. La mode est désormais à proclamer son dédain pour la politique et son attirance pour le privé.
2) La crise angoisse. Mais l'après-crise inquiète aussi quasi-autant voire plus : la place de la précarité, le niveau des salaires y compris pour des étudiants à formation "élevée" ...
3) Le pouvoir politique ne répond pas aux vraies questions du quotidien. Face à ce constat, les uns considèrent que c'est le résultat de "professionnels de la politique" qui sont coupés de ce fait du quotidien. D'autres, plus radicaux, en déduisent qu'une fois l'élection gagnée le désintérêt est de règle.
4) Le Gouvernement est usé. Le discours avec le références permanentes à Nicolas Sarkozy dégage un culte de la personnalité qui est d'une autre époque. Le style de la "monarchie républicaine" n'est plus supporté. La colère à l'endroit de Nicolas Sarkozy est d'autant plus grande que cette génération attendait de lui qu'il tourne cette page.
Dans ce contexte, le vote des Européennes s'annonce un probable vote sanction d'une extrême sévérité amplifiant celui des élections locales de mars 2008 où l'UMP a déjà connu une défaite nationale historique comme les chiffres l'attestent.