Bernard Kouchner face aux campagnes négatives à la Française
En période de crise économique, le doute sur l'exemplarité des dirigeants politiques se paie au prix le plus élevé lors des élections.
Avant chaque campagne électorale, les études foisonnent pour déceler les qualités majeures du " bon candidat ".
Parmi toutes ces qualités, n'existe-t-il pas une d'entre elles qui est le socle de toutes les autres ?
Les dernières campagnes (Canada, USA) donnent des enseignements majeurs :
- tourner la page des " affaires ",
- et tourner la page des " mensonges ".
Ces deux axes étant constitutifs d'un changement qui devrait permettre de connaître un nouveau départ.
Dans tous ces cas, le travail de sape a commencé. Jour après jour, les mêmes reproches étaient formulés, les mêmes mots, les mêmes critiques graves.
Ces exemples attestent du rôle particulier de la confiance. C'est bien le socle qui rend possible l'acquisition des autres qualités.
Sans confiance, aucune communication n'est possible puisque le message est pollué dès l'origine.
Cette situation montre qu'il importe de toujours analyser attentivement certaines attaques pour bien veiller à ce qu'elles n'érodent pas la confiance.
Comment l'expliquer ?
La raison est simple. De façon très paradoxale, au moment où la société gagne en technicité, le flux d'informations comme la diversité des informations font que désormais la société préfère croire que chercher à comprendre.
Si la confiance n'existe plus ; par définition il n'est plus possible de croire puisque le message émis ne retient plus l'attention du récepteur. La confiance est le vrai coffre fort qui rend tout le reste possible.
Accepter que la confiance puisse être atteinte et a fortiori emportée, c'est accepter qu'un concurrent fasse main basse sur tout le coffre fort.
Ce qui est grave dans la période actuelle, c'est que cette confiance peut être emportée ... par le doute sans preuve avérée de façon sérieuse. C'est une forme de "revanche" de la rumeur dans les campagnes négatives à la Française.