François Fillon se coupe des jeunes
Avec les dossiers Internet, l'Université, la poussée du chômage ... : François Fillon se coupe des jeunes de façon quasi-généralisée.
Tout débute dans les premiers jours de ... septembre 2005.
L'accident vasculaire du Président accélère le sentiment, jusqu'alors confus, qu'une prochaine candidature présidentielle de J. Chirac serait désormais bien improbable.
Mais au même moment, dans des circonstances en totale rupture, la France se découvre un jeune Premier Ministre " sortant des eaux ", faisant son footing sur la plage en compagnie notamment de son jeune fils.
Pour beaucoup, dans de tels moments, la dyarchie au sommet de l'Etat présente décidemment bien des avantages.
La France se découvre un jeune Premier Ministre. Il en a l'esprit. Il en a surtout l'allure. Bref, tout son style semble fait d'une séduction jusqu'alors peu partagée dans la classe politique classique.
Six mois plus tard, ce " jeune " Premier Ministre est en instance de divorce avec la jeunesse. Il n'est plus celui qui pouvait incarner le changement de génération au sein d'une classe politique usée et discréditée. Il est en passe d'incarner le " vieil esprit politique " fait de certitudes implacables, d'autisme irréductible, de coupure entre le Pouvoir et les citoyens.
Au sein de la majorité présidentielle d'alors, "la relève" est assurée par Nicolas Sarkozy qui incarne une autre forme de jeunesse à base d'énergie, de nouvelles frontières, d'ambitions ...
Mais voilà, aujourd'hui, la jeunesse ne retrouve plus chez le Président les forces du candidat d'hier.
Le débat sur Internet ringardise l'actuel Gouvernement en le caricaturant comme le Pouvoir d'hier celui qui n'écoute pas, ne dialogue pas, n'évolue pas.
Dans les Universités, les jeunes étudiants les plus favorables au Gouvernement ont été marginalisés et ont constaté une réelle tactique de pourrissement.
En matière d'insertion professionnelle des jeunes, la France est en situation de grave échec manifeste. .
Tous ces sujets ont creusé un fossé entre les jeunes et le Gouvernement.