Vincent Peillon en piste pour la course anti-Sarkozy
Dans le Sud-Est, il est d'abord question de Nicolas Sarkozy que d'Europe pour le jeune leader socialiste.
Vincent Peillon ne s'y trompe pas quand il veut transformer les Européennes en scrutin anti-Sarkozy.
Les campagnes sont maintenant des enjeux de profils et non pas de contenus.
Plusieurs facteurs expliquent cette évolution. Tout d'abord, le temps consacré à la politique par les citoyens est de moins en moins important. Par conséquent, la sélection des messages est plus redoutable que jamais. Ensuite, dans cette sélection, la perception émotionnelle prime sur l'analyse rationnelle. Enfin, comme l'avenir paraît imprévisible, les citoyens donnent la priorité à des traits de tempérament plutôt qu'à des promesses sur le lendemain. Il faut noter que ce dernier point est empreint d'un certain bon sens.
La vraie bataille est maintenant celle du positionnement culturel de l'élection.
Cette étape consiste à amener l'électorat sur le terrain du choix. Tout l'enjeu réside dans la finalisation de ce choix.
L'élection n'est plus une sélection dans une large gamme de propositions. Mais elle devient une sorte de référendum sur un sujet initialement indéfini et que l'opinion va progressivement ériger en thème principal de l'élection.
Force est de constater que cette méthode simple répond aux attentes de l'électorat. La fonction première de la communication n'est-elle pas de permettre la rencontre entre un émetteur et un récepteur de messages ? Tous ceux qui répondent positivement à cette question doivent analyser de façon attentive ces nouveaux enseignements ...