Xavier Bertrand veut échapper au bilan Sarkozy
Xavier Bertrand est confronté à un enjeu de méthode : un scrutin peut-il échapper à l'appréciation sur la gestion Gouvernementale ?
Depuis le début des années 90, on assiste à une relation très différente avec le thème de la modernité.
Pendant des décennies, la modernité était la garantie d'évoluer vers le meilleur. Ce n'est désormais plus le cas. Bien davantage, c'est presque l'assurance d'évoluer vers le pire ; d'où l'émergence d'une forte résistance à la modernité.
Quand la modernité intéressait, la place des projets était déterminante.
Désormais, le présent écrase l'avenir. Il est donc question de juger des actions immédiates en cours.
Chaque consultation électorale est donc devenu la théatralisation de ce jugement.
La bataille du bilan est donc incontournable.
Cette bataille concerne bien entendu d'abord celles et ceux qui exercnt le pouvoir.
Elle peut aussi concerner ceux qui sont dans l'opposition :
- Pourquoi n'ont-ils pas effectué davantage de propositions ?
- Pourquoi n'ont-ils pas voté avec la majorité dans telle ou telle délibération ?
En refusant la bataille sur le bilan Sarkozy, l'UMP ne se prive-t-elle pas de son principal atout : ouvrir la bataille du bilan de l'opposition ?