L'UMP à 300 jours des régionales
Les régionales apparaissent de plus en plus comme le tournant du mandat de Nicolas Sarkozy.
Le seuil des 300 jours avant les élections régionales vient d'être franchi.
4 régions occupent particulièrement l'attention dans la préparation des prochaines régionales : Poitou, Centre, Rhône-Alpes et Paca.
Pour la Région Poitou, l'enjeu est de constater si l'ancrage de Ségolène Royal est confirmé ou pas. En 2004, la victoire de Ségolène Royal avait été le tremplin véritable pour sa présidentielle. Une défaite en 2010 deviendrait un handicap majeur sur le chemin de la présidentielle 2012.
Pour la Région Centre, elle fut un bastion historique de la droite. Michel Sapin (PS) a gagné en 2004. La tête de liste pour la majorité présidentielle devrait revenir à un Nouveau Centre : Philippe Vigier (voir vidéo ci-dessous). C'est un jeune parlementaire dynamique issu de la société civile. Il est aujoud'hui le leader de l'opposition dans cette région et a gagné de haute lutte la circonscription de Chateaudun. La Région Centre pourrait revenir à son ancrage habituel.
Pour Paca, la lutte sera d'abord entre "l'influence Gaudin" et celle d'Estrosi. Un retour dans la majorité présidentielle serait naturel compte tenu du profil sociologique de cette région et donc des conséquences politiques qui en résultent.
Pour Rhône-Alpes, la situation est très compliquée. Pendant longtemps, au sein de la majorité présidentielle, il a été question de "réserver" cette région à un arbitrage post-européennes.
Aujourd'hui, face aux difficultés rencontrées sur le terrain, certains évoquent la nécessité de rouvrir le choix de la tête de liste en fonction des résultats des Européennes.
Le résultat des Européennes pèsera lourd. Certains Départements se mobilisent activement par des actions militantes manifestes dont la Drôme et les 2 Savoies. La réunion dans le Rhône lundi soir a été un échec flagrant de participation. Quant à la Loire et l'Isère, elles semblent en perdition. Les querelles internes se creusent toujours plus.
Dans ce dernier Département (l'Isère), la direction actuelle de l'UMP déjà installée depuis près de 8 mois est désormais exposée y compris en son propre sein à de nombreuses critiques sur son absence d'initiative et la faiblesse de son opposition aux collectivités locales toutes détenues par le PS. Là aussi, les Européennes permettront d'y voir plus clair par un résultat qui dépassera les simples querelles internes pour apprécier l'impact sur les électeurs